J’ai écrit il y a deux ans un article dans la tribune Idées & débats des Echos sur le besoin impérieux de séparer science et politique, dont la confusion au cours des siècles n’a apporté qu’obscurantisme et sciences occultes. J’ai pris comme exemple la Jérôme Lejeune dont le président du Conseil d’administration n’hésite pas à contester le planning familial, à ouvertement et publiquement défendre des opinions politiques et prendre part à des émissions dans des radios et autres médias condamnés par les tribunaux ou autre. J’ai évoqué dans cet article le cas Lyssenko –le lyssenkisme étant considéré comme une des plus belles illustrations du tort que font ces pseudo-scientifiques en position de pouvoir causant un retard d’une génération en contestant Darwin. La fondation et son président m’ont poursuivi pour diffamation signalant surtout que la comparaison avec Lyssenko était une diffamation pour Mr Le Méné. Le Tribunal Correctionnel puis la Cour d’appel de Paris m’ont relaxé, estimant que les propos tenus n’étaient pas diffamatoires et entraient dans le cadre du débat d’idée. La Fondation a cru devoir former un pourvoi en cassation, poursuivant de sa vindicte toute personne qui ose débattre du bien-fondé du positionnement de la Fondation Lejeune. Le but est clair, utiliser les moyens à sa disposition pour bâillonner toute position contestant le bien-fondé des actions de son président. Elle s’est déjà illustré dans le passé en intervenant de façon répétée pour interdire des réunions d’experts à l’académie, à l’Inserm… Aujourd’hui comme hier, la science ne doit pas subir les lobbys de personnalités et fondations qui mélangent allègrement science et politique.
