Dans ce travail effectué à Téhéran, l’équipe animée par Joghataei a re-testé sur 20 adolescents (7-18 ans) les effets de ce traitement (1mg X2 fois par jour) sur l’autisme. Il avait déjà publié des résultats positifs dans l’autisme et négatifs sur des patients schizophrènes. Ce travail montre des effets significativement positifs sur l’échelle d’évaluation CARS- mais pas sur une autre échelle la SRS. Fait important, la mesure de la composante émotionnelle est améliorée de façon significative et l’identification de visage heureux suggérant une plus grande qualité de regard et de contact avec les yeux. De plus, une série de mesures électriques de potentiels évoqués suggèrent une amélioration de la réponse émotionnelle ; l’avantage de ces mesures est qu’elles sont moins sensibles à des critères subjectifs. Ce travail est le 14ème montrant des effets positifs de la bumétanide (essai pilotes et essais double aveugle randomisés) suggérant que l’échec de la phase 3 ne signifie pas l’échec de cet agent. Elle questionne plutôt les raisons qui font que des essais sur des patients suivis en plus petit nombre montrent des effets positifs et pas des larges études. Cela témoigne à mon avis, l’importance de tester des patients qui sont déjà suivis et que l’on connaît plutôt que regrouper des enfants en grand nombre recrutés partant de critères d’inclusion stricte.
Affaire à suivre à l’évidence !